I – Sciatique : Les Positions à éviter en cas de Sciatique ?
1. C’est quoi une sciatique ?
Le mot Sciatique est extrêmement vague et est simplement le nom d’une nerf, le nerf sciatique.
Derrière ce mot se cache une multitudes de diagnostique :
Maladie du nerf (Neuropathie, Radiculopathie, Ischémie transitoire )
- Le nerf est comprimé (hernie discale lombaire, sténose, autre…) Les muscles ne comprime pas un nerf, il le protège !
Douleur du nerf (Mécano sensibilité)
- Ici le nerf est en bonne santé mais il fait mal sur le trajet du nerf sciatique.
Douleur d’une structure autre que le nerf (Nociceptif ou Nociplastique)
- Douleur lombaire qui se diffuse sur la fesse, à l’arrière de la cuisse et du genou.
Comment faire la différence ?
Il existe un questionnaire pour cela, le questionnaire DN4. Il est indispensable de consulter en cas de doute.
2. Qui consulter pour soulager les douleurs de sciatiques ?
Votre Ostéopathe Alexandre ZMITROWICZ est formé à la prise en charge de la douleur sciatique et pourra agir en cas de compression du nerf sciatique réversible, de douleur du nerf ou de tout autre douleur.
En cas de neuropathie non réversible ou cas de sciatique persistants, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.
3. Les positions à éviter en cas de sciatique
a. Quelles posture à éviter quand on a une sciatique
Les postures à éviter en cas de sciatique sont celles qui peuvent déclencher ou aggraver les douleurs associées à cette condition. Il est important de reconnaître que chaque individu est unique et peut présenter des symptômes différents de sciatique, qui peuvent être soulagés de différentes manières. Ce qui fonctionne pour une personne peut ne pas fonctionner pour une autre. Par conséquent, il est recommandé de consulter un professionnel de la santé pour obtenir des conseils personnalisés sur les postures à éviter et sur les méthodes de soulagement des symptômes adaptées à chaque cas individu.
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b. Quelles positions privilégier quand on à une sciatique
Il n’y a pas de positions miracle, chaque individu est unique et peut présenter des symptômes différents de sciatique.
Tout simplement, il faut éviter les positions qui redéclenche les symptômes et privilégier celles qui vous sont agréables.

4. Les symptômes du nerf sciatique en cas de crise de sciatique
a. Les douleurs de la sciatique
- Douleur lancinante ou brûlante dans le bas du dos.
- Douleur irradiant le long de la fesse et de la jambe, souvent d’un seul côté du corps.
- Douleur accompagnée de picotements, de sensations de brûlure ou de engourdissements le long du trajet du nerf sciatique.
- Faiblesse musculaire dans la jambe affectée, pouvant entraîner des difficultés à se lever, marcher ou se tenir debout.
- Douleur qui peut être exacerbée par des mouvements spécifiques, tels que la flexion ou l’extension de la colonne vertébrale.
b. Peut-on prévenir la sciatique ?
Aujourd’hui il n’existe pas de preuve permettant de prévenir efficacement les douleur du nerf sciatique.
Il est recommandé d’avoir une activité régulière.

5.Traiter les crises de sciatique
- Port de charge lourde
- Exercice cardio-vasculaire
- Exercice thérapeutique
- Sport
- Si le sport en question ne provoque pas les douleurs
- Marche Si cela est non douloureux
- Médicament
- Anti-douleur = Soulager les symptômes (n’accélère pas le guérison)
- Anti-inflammatoire = Attention parfois l’inflammation est importante pour la guérison
- Corticostéroïdes = Utile dans certains cas de sciatique paralysante
- Relaxants musculaire = Pas très utile, ou alors ce n’est pas une sciatique que vous avez
- Kinésithérapie
- Un des meilleurs traitements pour les sciatiques chroniques
- Ostéopathie
- Très intéressant pour soulager les symptômes

Attention aux exercices de neurodynamique que vous trouvez sur internet, dans certains cas de sciatique la douleur va s’empirer.
Arrêter d’étirer votre pauvre nerf qui est déjà en souffrance !
6. Sources

➡️ Perrot S, Cohen M, Barke A, Korwisi B, Rief W, Treede RD; IASP Taskforce for the Classification of Chronic Pain. The IASP classification of chronic pain for ICD-11: chronic secondary musculoskeletal pain. Pain. 2019 Jan;160(1):77-82.
La CIM-11 introduit une classification plus complète de la souffrance musculo-squelettique chronique, distinguant entre la douleur primaire et secondaire. Cela permet une meilleure compréhension et une gestion plus efficace de la condition, en intégrant les aspects biomédicaux, psychologiques et sociaux. La nouvelle classification devrait faciliter l’accès à une gestion de la douleur centrée sur le patient et favoriser la recherche grâce à des analyses épidémiologiques plus précises.
➡️ Enax-Krumova E, Attal N, Bouhassira D, Freynhagen R, Gierthmühlen J, Hansson P, Kuehler BM, Maier C, Sachau J, Segerdahl M, Tölle T, Treede RD, Ventzel L, Baron R, Vollert J. Contralateral Sensory and Pain Perception Changes in Patients With Unilateral Neuropathy. Neurology. 2021 Jul 27;97(4):e389-e402.
Une étude examine l’impact des phénotypes sensoriels sur la santé mentale et la qualité de vie des patients atteints de douleur neuropathique. Les patients présentant une perte sensorielle ont une qualité de vie et une fonctionnalité plus altérées par rapport à ceux avec une hyperalgésie thermique. Les phénotypes sensoriels sont associés à l’impact de la douleur neuropathique sur le bien-être et la fonctionnalité, indépendamment de l’intensité de la souffrance, soulignant l’importance d’une gestion personnalisée de la douleur basée sur ces phénotypes.
➡️ Fenton BW, Shih E, Zolton J. The neurobiology of pain perception in normal and persistent pain. Pain Manag. 2015;5(4):297-317.
➡️ Giacalone A. The Effect of High Velocity Low Amplitude Cervical Manipulations on the Musculoskeletal System: Literature Review. Cureus. 2020;12(4):e7682.
La manipulation de la colonne cervicale a démontré des avantages significatifs chez les personnes souffrant de douleurs mécaniques chroniques au cou, améliorant la kinesthésie cervicale, le handicap lié à la douleur, et l’amplitude des mouvements cervicaux. De plus, elle a montré des améliorations dans la force de préhension et le seuil de douleur de pression chez les patients atteints d’épicondylalgie latérale. Cependant, les résultats sur la force chez les sujets sains restent controversés et nécessitent des études supplémentaires pour clarifier son efficacité. Bien que les manipulations vertébrales puissent comporter des risques, ceux-ci sont généralement rares. Il est crucial de peser les avantages et les risques de chaque intervention thérapeutique, tout en considérant les limites et les inconnues associées à la manipulation.
➡️ Weber Ii KA. Evidence for decreased Neurologic Pain Signature activation following thoracic spinal manipulation in healthy volunteers and participants with neck pain. Neuroimage Clin. 2019;24:102042.
L’étude examine les effets de la manipulation vertébrale (SM) sur l’activité cérébrale liée à la douleur. Elle utilise l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle pour évaluer les changements dans les régions cérébrales associées à la douleur après la SM. Les résultats suggèrent que la SM peut réduire l’activation cérébrale liée à la douleur dans certaines régions spécifiques chez les participants sains et ceux souffrant de douleurs cervicales. Cela supporte l’idée d’utiliser des modèles cérébraux comme biomarqueurs cliniques de la douleur et ouvre la voie à une meilleure compréhension des mécanismes centraux impliqués dans l’efficacité de la SM.
➡️ Kovanur-Sampath K. Changes in biochemical markers following spinal manipulation-a systematic review and meta-analysis. Musculoskelet Sci Pract. 2017;29:120-131
Cette méta-analyse évalue l’efficacité de la manipulation vertébrale sur les marqueurs biochimiques chez des individus sains ou symptomatiques. Les résultats indiquent que la manipulation vertébrale peut réduire les niveaux de cortisol immédiatement après l’intervention et augmenter les niveaux de substance P, de neurotensine et d’ocytocine. Cependant, elle n’a pas d’effet sur les niveaux d’épinéphrine et de norépinéphrine. Bien que ces résultats suggèrent des effets bénéfiques potentiels, des études supplémentaires sur des populations symptomatiques sont nécessaires pour évaluer pleinement l’impact clinique de la manipulation vertébrale.
➡️ Kwan MK, Wall EJ, Massie J, Garfin SR. Strain, stress and stretch of peripheral nerve. Rabbit experiments in vitro and in vivo. Acta Orthop Scand. 1992 Jun;63(3):267-72.
Cet article examine les effets de l’étirement mécanique sur les nerfs périphériques. Les résultats indiquent que les nerfs présentent des caractéristiques de contrainte-déformation non linéaires sous tension, avec un module de contrainte augmentant graduellement jusqu’à un maximum. Lorsque le nerf cède sous tension, le périnèvre à l’intérieur se rompt, mais l’extérieur reste intact. Il est noté que les nerfs subissent une contrainte importante in situ mais une contrainte minimale, suggérant que des tensions excessives pourraient altérer leurs propriétés électrophysiologiques. Même de petits étirements peuvent entraîner une altération significative des propriétés de conduction des nerfs, soulignant la sensibilité des nerfs à la tension et à l’étirement.
➡️ Greening J, Dilley A, Lynn B. In vivo study of nerve movement and mechanosensitivity of the median nerve in whiplash and non-specific arm pain patients. Pain. 2005 Jun;115(3):248-253.
L’étude examine les modifications du mouvement et de la sensibilité des nerfs médians chez des patients souffrant de douleur chronique après un coup du lapin et de douleur non spécifique au bras (NSAP). Les résultats montrent une réduction significative du mouvement longitudinal du nerf médian dans l’avant-bras chez les patients des deux groupes par rapport aux témoins. De plus, le schéma de mouvement transversal du nerf médian au niveau du canal carpien est altéré chez les patients ayant subi un coup du lapin. Les patients présentent également des signes de sensibilité nerveuse accrue, indiquant une mécanosensibilité neuronale dans les deux groupes. Ces résultats suggèrent que des modifications de la tension nerveuse et de la sensibilité neuronale peuvent contribuer aux symptômes chez les patients atteints de coup du lapin et de NSAP.
➡️ Coppieters MW, Stappaerts KH, Everaert DG, Staes FF. Addition of test components during neurodynamic testing: effect on range of motion and sensory responses. J Orthop Sports Phys Ther. 2001 May;31(5):226-35; discussion 236-7
L’étude analyse l’impact des différentes composantes du test de provocation du tissu neural pour le nerf médian (NTPT1) sur l’amplitude de mouvement (ROM) du coude et du poignet, ainsi que les réponses sensorielles suscitées par le test. Cinq variantes du test ont été effectuées sur 35 hommes asymptomatiques. Les résultats montrent que l’ajout de chaque composant du test réduit considérablement la ROM, avec des réponses sensorielles principalement évoquées au niveau de la région du composant ajouté. Ces résultats soulignent que les composantes du test neurodynamique peuvent influencer à la fois la ROM articulaire et les réponses sensorielles, avec une réduction significative de la ROM lorsque la literie nerveuse est allongée sur toute sa longueur.
➡️ Coppieters MW, Kurz K, Mortensen TE, Richards NL, Skaret IA, McLaughlin LM, Hodges PW. The impact of neurodynamic testing on the perception of experimentally induced muscle pain. Man Ther. 2005 Feb;10(1):52-60.
L’étude explore l’utilisation de manœuvres sensibilisantes lors des tests neurodynamiques pour évaluer la mécanosensibilité des tissus neuraux. Les tests tels que le SLR et le test d’affaissement sont fréquemment utilisés dans ce contexte. L’étude montre que l’ajout de ces manœuvres sensibilisantes n’augmente pas l’intensité ou la superficie des douleurs musculaires expérimentales induites, suggérant que ces manœuvres n’ont pas d’impact sur les symptômes lorsqu’ils sont d’origine non neuronale. Ces résultats renforcent la validité de l’utilisation des manœuvres sensibilisantes dans les tests neurodynamiques pour identifier les atteintes neuronales.